Ce monitum avait été adopté par la Congrégation de la doctrine de la foi le 30 juin 1962, soit sept ans après la mort du jésuite (1881-1955). Le document d’une dizaine de lignes expliquait que les textes théologiques et philosophiques du Père Teilhard de Chardin contenaient de graves erreurs pour la doctrine catholique.
Déjà dans les années 1920, le jésuite avait fait l’objet de sanctions disciplinaires de la part de ses supérieurs, comme l’interdiction d’enseigner et de publier. En raison notamment d’une vision erronée du péché originel, et de la distinction entre le monde et Dieu.
Cependant, depuis la condamnation de ses idées, Teilhard de Chardin a été cité par plusieurs papes depuis Paul VI. C’est le cas de Benoît XVI, en 2009, approuvant l’idée d’une «liturgie cosmique» promue par Teilhard. En 1982, celui qui était alors le cardinal Joseph Ratzinger avait salué l’influence du jésuite sur le document Gaudium et spes du concile Vatican II. Enfin, une référence figure également dans la note 53 de l’encyclique Laudato Si’ du pape François (2016).
Selon le site vaticaniste italien, cette proposition de modification, initiée par l’agence épiscopale italienne SIR, a été adoptée le 18 novembre dernier à une large majorité par l’assemblée du dicastère. (cath.ch/imedia/ap/bh)
Bernard Hallet
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