«Si nous étions au Calvaire et que nous savions que cet homme crucifié est le Christ, se permettrait-on de papoter, de prendre des photos, de faire le spectacle?», a interrogé spontanément le pape François. «Non! Nous serions dans le silence, les pleurs et la joie de se savoir sauvés».
Le 8 novembre dernier pendant l’audience, le pape avait déjà exhorté les fidèles à ne pas vivre la messe comme un spectacle, regrettant que certains utilisent leur téléphone portable.
La messe n’est pas seulement un souvenir, «c’est plus que ça», a ensuite assuré le pontife: c’est rendre présent ce qui est advenu dans le passé. L’eucharistie permet de participer à la victoire du Ressuscité sur le péché et sur la mort, a-t-il expliqué, et ainsi «d’être illuminés par sa lumière, réchauffés par sa chaleur».
Chaque célébration de l’Eucharistie est donc «le rayon de ce soleil sans crépuscule» qu’est Jésus-Christ ressuscité. «En se faisant pain pour nous, a poursuivi le pape, Il reverse sur nous sa miséricorde et son amour. Nous nous unissons alors à Lui. Lui vit en nous comme nous vivons en Lui».
Si «nous recevons l’Eucharistie avec foi, nous pouvons alors aimer vraiment Dieu et son prochain. C’est-à-dire comme Lui nous a aimé, en donnant sa vie», a expliqué le pape. A l’instar des martyrs offrant leur vie avec cette certitude que le Christ a vaincu la mort. Savoir que nous ne mourrions pas si l’autre venait à nous blesser, permet en effet de se donner pleinement, a expliqué le pontife.
Après sa catéchèse le pape François a notamment salué les pèlerins polonais. L’eucharistie leur a rappelé le pontife, «est notre nourriture et notre boisson de salut. Recevons-la souvent dans la sainte communion, adorons-La dans les tabernacles et dans nos cœurs».
Le pontife s’est ensuite adressé aux représentants de la Fondation de la banque alimentaire. Evoquant la Journée mondiale des pauvres célébrée dimanche dernier, il leur a souhaité une «bonne collecte alimentaire» le 25 novembre prochain.
Le pape a enfin rappelé la fête de sainte Cécile le même jour. Il a encouragé les nouveaux époux à avoir le même regard d’amour pur qu’avait la sainte, afin d’apprendre à aimer inconditionnellement. Sainte Cécile a vécu autour du 3e siècle à Rome. Mariée de force, elle a continué à respecter son vœu de virginité et a converti son mari au christianisme. Ayant refusé d’honorer les divinités romaines, ils ont tous deux été exécutés. (cath.ch/imedia/ah/bh)
Bernard Hallet
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