Lors de la conférence organisée par le Groupe interreligieux et interculturel de la Gruyère (GIIG), le 10 novembre à Bulle, la police s’est brièvement montrée aux Halles. La raison: les menaces – «proches de menaces de mort» – reçues par Martine Brunschwig Graf dans le cadre du colloque à l’Université de Fribourg «Hostilité envers les musulmans: société, médias, politique», le 11 septembre 2017. Ce débat scientifique était organisé par la CFR, en partenariat avec le Centre Suisse Islam et Société de l’Université de Fribourg (CSIS) et le Centre de recherche sur les religions de l’Université de Lucerne (ZRF). La présidente de la CFR avait été prise pour cible par un membre de l’association genevoise Vigilance Islam et a porté plainte.
La personne en question, condamnée à une amende, «a été exclue dimanche par notre comité (comme le prévoient nos statuts), pour les menaces proférées à l’encontre de Mme Brunschwig Graf et d’une autre personne», écrit le 14 novembre 2017 la journaliste Mireille Vallette, présidente de l’Association Suisse Vigilance Islam (Asvi).
Mme Valette dit avoir découvert cette affaire pour la première fois en lisant l’article de cath.ch. Elle affirme que l’Asvi «n’accepte en aucun cas des menaces ou des insultes. Ce membre a été contacté après cette décision et accepte la sanction. Il ne fera pas recours à l’Assemblée générale. Il n’a d’ailleurs, selon ses dires, à aucun moment affirmé que notre association avait joué un rôle dans ses agissements. Il a simplement signalé à la police qu’il était un de nos adhérents (…) Nos statuts énumèrent d’ailleurs par quels moyens nous entendons agir et ne comprennent que des actions qui font partie du débat démocratique». (cath.ch/be)
Jacques Berset
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