L’élection de Mgr Ojea s’est conclue au terme de trois tours de votes, alors que l’archevêque de Buenos Aires, le cardinal Mario Poli, avait reçu le plus de suffrage de la part de ses pairs au premier tour. Mgr Ojea succède à l’archevêque de Santa Fé, Mgr José Maria Arancedo, qui ne pouvait être réélu après deux mandats consécutifs.
Pour beaucoup, Mgr Oscar Ojea était le candidat du pape François. Son élection pourrait d’ailleurs signifier le début d’une nouvelle étape au sein de l’Eglise argentine. Elle devrait être sans doute plus à l’écoute de la parole du pontife, souvent considéré comme audacieux dans son propre pays.
A ce titre, les prochaines décisions de Mgr Oscar Ojea pourront se révéler fondamentales pour envisager une visite du pape François en Argentine qui n’a toujours pas eu lieu depuis son élection à la tête du Vatican. En outre, il est possible que cette nomination permette de promouvoir l’approfondissement de l’engagement social de l’Eglise argentine.
Né à Buenos Aires il y a 71 ans, Mgr Oscar Ojea a été ordonné prêtre en 1972. Il a été consacré évêque en 2006. Il a d’abord été évêque auxiliaire de Buenos Aires, où il a été le collaborateur du cardinal de l’époque, Jorge Bergoglio. En 2009, il a été nommé évêque de San Isidro.
Parmi les dossiers délicats qu’il a dû gérer dans ce diocèse, le nouveau président de la CEA a notamment été confronté à une affaire d’abus sexuel commis par un prêtre. Un cas qu’il a géré avec détermination, selon de nombreux observateurs. Notamment en établissant des passerelles avec les victimes. Considéré comme un évêque «de terrain», Mgr Oscar Ojea s’est distingué, à San Isidro, par sa propension à parcourir à pied un diocèse marqué par de grands contrastes sociaux. (cath.ch/jcg/rz)
Raphaël Zbinden
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