Il est encore tôt dans l’après-midi de vendredi. Pourtant, le «QG» du festival Reform’action, situé dans le quartier de Saint-Gervais à Genève, bruisse d’agitation. Les premiers festivaliers commencent à arriver. 600 personnes encadrent les trois jours de festival, dont la moitié est issue des églises libres et évangéliques. Ces bénévoles ont pour tâche d’accueillir les participants à la gare Cornavin, de les guider dans les lieux d’hébergement, de renseigner, traduire et gérer les deux bistrots spécialement conçus pour le festival.
Le programme officiel débute à la cathédrale Saint-Pierre, vendredi soir par le culte d’ouverture du festival, sur le modèle des prières de Taizé. Plusieurs orateurs se succèdent, dont le responsable de la communauté de Taizé, frère Aloïs, avant que la foule ne gagne le mur des Réformateurs pour un spectacle son et lumière propre à décoiffer les quatre Réformateurs.
Des jeux de lumière, des tambours, des images projetées directement sur le mur, des chanteurs, un violoniste, et même un cracheur de feu sont au programme de cette soirée. Le spectacle était aussi porteur d’un message très actuel: celui d’une réforme intérieure qui pousse les croyants à agir, peu importe la dénomination.
Deux jeunes femmes, issues des communautés évangéliques, Anne-Christelle Zanzen et Justine Rieder, sont à l’origine de ce projet. «La Réforme a révolutionné le monde. Un homme a osé remettre en question les schémas préétablis, il a cherché à comprendre la Bible afin de découvrir qui était vraiment Dieu, expliquent-elles. Luther a eu une révélation toujours actuelle: en s’engageant chacun peut changer son monde».
«Nous voulions aussi faire passer un message d’unité dans la diversité», poursuite Justine Rieder. Anne-Christelle acquiesce: «Les chrétiens ont toujours eu des points de divergence. Pourtant, le cœur de la Réforme reste la redécouverte du message de la Bible qui nous unit. C’est le cœur de notre projet».
Après une courte nuit, le programme de samedi est chargé. Les jeunes et leurs responsables de groupe ont pu concocter leur propre programme. L’offre comportait environ 40 ateliers aux thèmes diversifiés, allant de la spiritualité à l’élaboration d’une chorégraphie de danse en passant par une visite du CERN.
L’atelier d’éco-spiritualité initie les participants à la fabrication à partir de matériaux de récupération – des capsules de café en l’occurrence. Une façon de redécouvrir le lien qui unit l’être humain à la terre tout en prenant conscience du nombre de déchets générés par l’activité humaine.
Certains participants ont préféré se rendre du côté de la Servette pour apprendre un chant et une danse avec une communauté malgache. Sarah, d’un groupe de jeunes de Gland, participait à cet atelier. «C’était vraiment sympa de voir les autres danser, puis de faire la chorégraphie tous ensemble».
Le chant et la chorégraphie ont donné du fil à retordre à plus d’un participant, mais la séance s’est terminée par des applaudissements et quelques rafraichissements. Une pause bien méritée avant le grand rassemblement à l’Arena que tous attendent avec impatience.
La salle se remplit jusqu’au plus haut gradin. Le groupe LZ7 fait danser le public, dans un tout autre registre, le prédicateur Andreas Boppart, «Boppi», exhorte son auditoire à garder un lien fort avec Dieu. Des moments de louange et de prière ponctuent encore cet après-midi. Cet après-midi de festivités reste à la hauteur d’un des plus grands rassemblements de jeunesse chrétienne que la Suisse ait connu. (cath.ch/myb/pp)
Une application spécifique
Afin de garantir un déroulement sûr et sans accroc, les organisateurs ont collaboré étroitement avec les autorités genevoises. Une application a été élaborée spécialement pour le festival pour faire parvenir les informations nécessaires aux participants dans leur langue spécifique. Via l’application, les organisateurs pouvaient ainsi envoyer des messages push aux jeunes pour les tenir au courant ou propager rapidement des informations sur des questions de sécurité si nécessaire. Le fait que les participants venaient de tout le pays, voire même de l’étranger, et que le festival se déroulait en 36 endroits différents de Genève, n’a pas simplifié son organisation. La manifestation n’a cependant connu aucun incident logistique. MYB
DAS war das Reformaction! Wir schauen zurück auf drei erlebnisreiche Tage in Genf!_______ÇA, c'était Reformaction ! On jette un coup d'œil sur les dernier trois jours pleins de vives expériences !_______THIS was Reformaction! We take a look back at these past three experience-rich days!
Gepostet von Reformaction am Sonntag, 5. November 2017
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse
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