Cité par l’Agence d’information de l’Afrique centrale (ADIAC) le 3 novembre 2017, le ministre a estimé que la prolifération des sectes posait un vrai problème pour les autorités, car certains promoteurs d’Eglises éprouvent des difficultés à interpréter la Bible. Pour limiter ce développement anarchique, il a annoncé un projet de révision de la loi sur les associations, qui ferait obligation à toute nouvelle association de droit confessionnel, de prouver sa différence avec les religions déjà établies. En outre, tout promoteur d’une nouvelle Eglise devrait être titulaire d’un diplôme universitaire en théologie. Le lieu de culte devrait être implanté dans un endroit fermé, pour éviter de déranger les voisins par le bruit des tapages nocturnes, entre autres.
Pour Alexis Thambwe, la loi en vigueur favorise la prolifération des associations de toutes sortes. Elle oblige en effet le ministre de la Justice à reconnaître automatiquement une association, si elle n’a pas reçu d’agrément officiel dans les six mois après le dépôt de son dossier. Cette obligation a conduit à la création d’associations non viables, dont certaines excellent dans la récupération, pour leur propre compte, de fonds octroyés par les bailleurs, a dénoncé le ministre.
Des responsables de sectes chrétiennes ont critiqué le projet de loi, en soulignant qu’il n’appartenait pas à l’Etat de légiférer sur l’interprétation de la Bible. L’Etat étant laïc, il ne doit pas confondre le rôle de régulateur avec celui d’autorité spirituelle.
Selon les statistiques officielles, la RDC compte officiellement 14’000 Associations sans but lucratif (ASBL) et non confessionnelles, ainsi que plus de 300 établissements et 1’073 ASBL étrangères. (cath.ch/ibc/mp)
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