Avant la messe, le successeur de Pierre a passé quelques minutes dans les allées du cimetière, priant au milieu de tombes de soldats américains. Il a déposé des fleurs sur certaines, tant chrétiennes que juives.
«L’espérance naît dans tant de douleurs humaines», a déclaré le pape François sous un ciel clément et des chants d’oiseaux. La douleur de la perte de nos proches «nous fait regarder le Ciel et dire: je suis sûr qu’ils sont avec Toi Seigneur». Le pontife a ensuite ajouté en levant son regard vers les tombes de soldats américains: «Mais s’il te plaît Seigneur (…) plus jamais la guerre, plus jamais cette tuerie inutile».
«Mieux vaut espérer sans cette destruction: des milliers de milliers d’espérances brisées», a poursuivi le pape. «La guerre équivaut à la destruction de nous-mêmes» et l’humanité n’a pas appris cette «leçon et semble ne pas vouloir l’apprendre».
Tant de fois, les hommes partent en guerre pensant apporter un monde nouveau, faire naître un printemps. «Cela finit en hiver, laid et cruel, où règne la terreur et la mort», a lancé le pontife après avoir marqué un temps de silence. Le chef de l’Eglise catholique a enfin conclu son homélie en demandant de prier spécialement pour ceux morts dans les guerres d’aujourd’hui, avant de prier le Seigneur de nous donner la grâce de pleurer.
Après la messe, le pontife doit se rendre aux Fosses ardéatines. En 1944, des troupes d’occupation nazies y avaient massacré 335 civils. En rentrant au Vatican, le pape François passera par les grottes vaticanes, sous la basilique Saint-Pierre, pour un temps de recueillement sur les tombes de ses prédécesseurs. (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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