«En ce moment, en tant que pasteur de Barcelone, je partage la douleur et la souffrance des gens, a déclaré Mgr Omella. Mon coeur pleure avec eux. Je souhaite et demande au Seigneur de nous aider à éviter la confrontation et à construire un avenir en paix. " Ironie du sort, le cardinal est actuellement à Rome pour participer au colloque de la Commission des épiscopats de l’union européenne (COMECE), sur le thème «Repenser l’Europe».
Le Parlement catalan a voté une résolution ouvrant la voie à l’instauration d’une «République catalane, en tant qu’Etat indépendant et souverain, de droit, démocratique et social». Peu après, le Sénat espagnol a voté l’application de l’article 155 de la Constitution, qui suspend de facto le statut d’autonomie de la région et met ses principales institutions sous la tutelle du pouvoir central. Le gouvernement espagnol a annoncé la destitution du président catalan Carles Puigdemont et de son exécutif. Il a également convoqué des élections en Catalogne pour le mois de décembre.
«Après deux ans dans le diocèse de Barcelone, je peux dire que j’aime énormément Barcelone et la Catalogne«, a ajouté Mgr Omella, relayé par le quotidien barcelonais La Vanguardia. «Ce sont des gens merveilleux. Et j’aime aussi l’Espagne et l’Europe, à laquelle nous appartenons», a précisé le prélat.
Le Vatican n’a pas encore réagi à la déclaration d’indépendance par le Parlement catalan. Mais tout indique qu’il suivra la ligne des autres chancelleries et ne la reconnaîtra pas. Il y a quelques jours, le Saint-Siège a fait part de son malaise face à la tentative de l’impliquer dans une médiation du conflit.
Le pape François avait confié à La Vanguardia en juin 2014 qu’il était très sceptique quant aux processus indépendantistes tels que celui de Catalogne. Il avait encouragé à prendre de telles démarches «avec des pincettes» et rappelé qu’elles ne pouvaient être comparées aux phénomènes d’émancipation coloniale. (cath.ch/vang/rz)
Raphaël Zbinden
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