Dans un communiqué au ton particulièrement dur, les responsables de la CNBB, ont rejeté «l’absence d’éthique qui s’est installée il y a plusieurs décennies et qui continue d’exister aujourd’hui au sein des institutions publiques, des entreprises, des groupes sociaux et dans la manière d’agir d’innombrables politiques qui, trahissant la mission pour laquelle ils ont été élus, jettent le discrédit sur toute l’activité politique.»
Pour les évêques, la baisse des financements pour la santé, l’éducation et les différents programmes sociaux, approfondissent le drame de la pauvreté de millions de personnes. «Le divorce entre le monde politique et la société brésilienne est grave», peut-on lire dans le communiqué.
«L’apathie, la désillusion et le désintérêt pour la politique que nous voyons augmenter au sein de la population brésilienne, y compris au sein des mouvements sociaux, puisent leurs racines dans des pratiques politiciennes qui compromettent la recherche du bien commun, privilégiant au contraire les intérêts particuliers.» Pour la CNBB, de telles pratiques dégradent la politique et l’espoir des citoyens qui ne paraissent plus croire en la force transformatrice et rénovatrice du vote. «Et, c’est grave d’enlever l’espoir à un peuple.»
«Il est urgent de rester attentifs car des situations comme celle que vit actuellement le pays ouvrent l’espace aux soit disant sauveurs de la patrie, aux radicalismes et au fondamentalismes qui ne font qu’augmenter la crise et la souffrance, en particulier celle des plus pauvres, en plus de menacer la démocratie dans le pays.»
Malgré cette situation, il faut vaincre la tentation du découragement. Seule une réaction du peuple, conscient et organisé, dans l’exercice de sa citoyenneté, est capable de purifier la politique, en bannissant ceux qui suivent le chemin de la corruption et du mépris du bien commun.
«Nous encourageons la population à être les acteurs des changements dont le Brésil a besoin, en manifestant toujours, de manière pacifique, lorsque les droits et les conquêtes sociales sont menacées.» (cath.ch/jcg/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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