Le développement dogmatique dans l’Eglise, a détaillé le cardinal Parolin, doit être «homogène» et doit «toujours partir de la conversion du cœur»" au Christ. La réforme au sein de l’Eglise, a-t-il insisté, est un chemin d’humilité et non «une auto-complaisance rebelle». D’où une difficulté à parler de «révolution» dans l’Eglise, terme qui devrait être réservé dans le christianisme au Christ et à la Bonne nouvelle.
Le ‘bras droit’ du pape François intervenait au cours de la présentation d’un ouvrage de Mgr Agostino Marchetto. Ancien nonce puis secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, ce prélat se consacre à travers ses ouvrages depuis 2010 à l’étude de l’interprétation du concile Vatican II.
Cette distinction entre réforme et révolution a été utilisée la veille de ce discours, le 24 octobre, par le cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans un article publié par La Nuova Bussola Quotidiana. Du point de vue de la doctrine de l’Eglise, écrivait le prélat allemand, l’action de Martin Luther «n’a pas été une réforme, mais une révolution, c’est-à-dire un changement total des fondements de la foi catholique».
Cet article a lui-même été publié en réponse à une déclaration de Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence des évêques italiens, le 19 octobre. Lors d’un colloque à l’Université du Latran sur les 500 ans de la Réforme protestante, celui-ci avait estimé que la réforme luthérienne «a été, est et sera un événement de l’Esprit». Le prélat avait expliqué que la réforme de Luther «répondait à la vérité exprimée dans la formule Ecclesia semper reformanda» – l’Eglise est toujours à réformer. Aujourd’hui encore, avait-il ajouté, l’Eglise a besoin d’une réforme, mais «Dieu seul pourra la réaliser. (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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