Citant un bienheureux italien, Giuseppe Toniolo, promoteur de cette rencontre, le pape a affirmé que le salut de la société ne viendrait pas des diplomates, ni des savants ou des héros, mais des saints. Incitant ses interlocuteurs à devenir un levain social pour la société italienne, le successeur de Pierre a en particulier demandé aux chefs d’entreprise de faire fructifier les talents de leurs collaborateurs, au service des autres.
Il existe aussi du travail indigne, a cependant déploré le pape, qui humilie la dignité de la personne : les marchands d’armes, le trafic de la prostitution, mais aussi le travail au noir, le travail précaire. Cela est immoral, a-t-il martelé, et cela «tue» la dignité, la santé, la famille et la société.
Malgré cette crise du travail, qui est d’abord financière, environnementale et sociale, il existe aussi des signes d’espérance. C’est le cas du travail qui se met au service des personnes dans le besoin, ainsi que les groupes où la communion prime sur la compétition. Car la compétition est la maladie de la méritocratie, a-t-il insisté. Or, il y a des innovations sociales qui proviennent de la rencontre et des relations. Et également des biens qui ne sont pas des marchandises, comme la confiance, l’amitié ou l’amour.
Il ne s’agit donc pas d’opposer le bien de la personne au bien commun, a ajouté le pape. Car pour lui, l’innovation technologique doit être guidée par la conscience, la solidarité, et le principe de subsidiarité. Le robot n’est qu’un moyen au service de la personne, a-t-il ponctué, pas une idole d’une économie aux mains des puissants.
La 48e Semaine sociale des catholiques italiens se tient à Cagliari, dans le sud de l’Italie, du 26 au 29 octobre, en présence notamment du cardinal Gualtiero Bassetti, président de la Conférence des évêques italiens. (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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