Dans cette mosaïque ethnique qu’est le Myanmar, avec 135 tribus, Aung San Suu Kyi, Conseillère spéciale de l’Etat et ministre des Affaires étrangères – autrement dit ›Premier ministre’ – «a sacrifié sa vie pour le bien de la nation», affirme le cardinal Bo.
Bien que critiquée pour son apparente inertie vis-à-vis de la fuite massive des Rohingyas, Aung San Suu Kyi est donc selon lui un «grand leader». La prix Nobel de la paix 1991 a notamment mis en place un programme de réconciliation entre ethnies.
«Elle ne peut pas changer l’histoire en 18 mois d’exercice du pouvoir», ajoute le cardinal. «Le monde doit le comprendre et soutenir son gouvernement». Concernant les Rohingyas – le prélat préfère parler des Rakhines – et l’exil d’un demi-million d’entre eux en six semaines, le cardinal Bo explique que les Birmans ont «le courage moral et l’énergie pour résoudre leurs problèmes».
Pour le haut prélat, le pays est à la veille d’une «nouvelle naissance», du fait de la jeunesse de sa population. Il y a 60 ans, le Myanmar était un des pays les plus riches et les mieux éduqués d’Asie. Malgré d’immenses potentialités de son sous-sol minier, la pauvreté y est aujourd’hui encore très répandue.
Le pape François se rendra au Myanmar et au Bangladesh du 27 novembre au 2 décembre prochains (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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