Rafic Hariri a quant à lui offert un collier en argent orné d’une grosse croix.
Au cours des différents entretiens, la situation des réfugiés syriens, nombreux dans le pays, a notamment été évoquée. Lors des discussions, le Saint-Siège a salué l’accueil de nombreux réfugiés au Liban et souligné la nécessité de trouver une solution juste et globale aux conflits qui affectent la région.
Le Saint-Siège a aussi exprimé sa satisfaction pour le «renforcement de la stabilité dans le pays» et a souhaité une fructueuse collaboration entre les différentes forces politiques. Le 16 mars dernier, le pape François avait reçu le président de la République libanaise, Michel Aoun. Son élection en octobre 2016 avait mis fin à 2 ans et demi de vacance du pouvoir.
Saad Rafic Hariri a ensuite rencontré le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, accompagné du secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Richard Gallagher. Durant son premier mandat en tant que Premier ministre, Saad Hariri s’était déjà rendu au Vatican pour rencontrer Benoit XVI en 2010 et 2012.
Actuellement, environ 1,5 million de réfugiés syriens sont présents sur le territoire libanais, ce qui provoque des tensions dans le pays. Le 30 septembre 2017, le patriarche maronite Béchara Raï estimait que les réfugiés syriens devaient rentrer chez eux. Hassan Nasrallah, chef du puissant parti chiite Hezbollah, a fait de même lors d’un discours à l’occasion de la commémoration de l’Achoura.
Dans le même temps, un sit-in se déroulait à Zghorta, une ville maronite du Nord du Liban, pour demander le départ des réfugiés syriens après le meurtre de la jeune Raya Chidiac par un concierge syrien. Le Liban connaît actuellement, dans certains secteurs de la population, un fort ressentiment antisyrien, à en croire les médias libanais. (cath.ch/imedia/orj/be)
Jacques Berset
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