Dans la plus ancienne église de Rome consacrée à Marie, l’ambiance solennelle était accentuée par les habits liturgiques majestueux des prélats orientaux. L’assistance était composée en majorité de religieux et prêtres orientaux, slaves pour la plupart.
«Nous vivons une autre guerre mondiale, par morceaux», a réaffirmé le pape dans son homélie. Et cela est particulièrement fort pour les chrétiens orientaux, qui vivent «des persécutions dramatiques et une diaspora toujours plus inquiétante», a-t-il déploré après l’Evangile chanté en arabe.
Parfois, le mal semble l’emporter sur le bien. Nous nous posons alors la question du «pourquoi» ce mal. Mais Dieu aussi se lamente avec son peuple. Toutefois les Ecritures nous enseignent que «Dieu n’oublie pas Ses fils, que sa mémoire est pour les justes, ceux qui souffrent».
La foi demande ainsi du courage, a reconnu le successeur de Pierre : le courage d’avoir «confiance que le Seigneur nous écoute» et celui «de frapper à sa porte». En plus de donner la grâce demandée, Dieu nous donne le Saint-Esprit, «vrai don du Père».
Au terme de cette célébration eucharistique, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a rappelé l’importance symbolique de la basilique Sainte-Marie-Majeure, chère à la mémoire de l’Orient chrétien. Elle est en effet dédiée au mystère de Marie mère de Dieu – Théotokos. Un mystère proclamé solennellement au temps de l’Eglise indivise durant le concile d’Ephèse (431).
C’est aussi sur cet autel, a encore souligné le cardinal Sandri, qu’ont été déposés les livres liturgiques en langue slave grâce aux saints frères Cyrille et Méthode. Cet événement a permis aux pontifes successifs de réaliser la nature «une et plurielle de l’unique Eglise du Christ».
C’est notamment pour cela que le pape Benoît XV, en 1917, au moment de la création de la Congrégation, avait affirmé que l’Eglise de Jésus Christ n’est «ni latine, ni grecque, ni slave, mais catholique». Le cardinal Sandri a enfin salué «les fils et filles de l’Orient chrétien» qui, avec ceux d’Occident, ont bu du même «calice de la passion du martyre». (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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