Dans son homélie en français, il a invité à ne pas considérer la sainteté comme une perfection hors de portée. Il y a «une forme de paganisme subtilement logée dans nos cœurs», a dénoncé le cardinal Parolin: croire que la sainteté est impossible, car au-delà de nos forces. En effet, a-t-il expliqué, la véritable sainteté est un don de Dieu. Et le «bon combat est de vouloir être ajusté à l’amour de Dieu», a-t-il poursuivi.
Il ne faut donc pas considérer la sainteté comme une forme de perfection morale hors de portée. Comme l’écrivait saint Paul, la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse de l’homme. Et l’homme dispose de moyens concrets de sanctification: l’écoute de la Parole, les sacrements et le service du prochain.
Le «numéro 2 du Vatican» est également revenu sur la figure de saint Louis. Ce n’est pas son régime politique qui a été canonisé, mais «son union à Jésus dans l’exercice des responsabilités». La politique peut être un chemin de sainteté, a affirmé le cardinal Parolin. Il s’agit en effet d’une des formes les plus précieuses de charité, car elle est ouverte au bien commun.
Le secrétaire d’Etat a également salué la vie de prière du saint roi de France, qui lui a permis de gouverner pendant 44 ans avec sagesse, malgré des erreurs et des échecs. Ainsi que sa dévotion particulière au Christ, notamment manifestée par la construction du «joyau de la Sainte-Chapelle» à Paris.
A l’issue de la cérémonie, le «bras droit» du pape François a chaleureusement évoqué les relations très cordiales entre la France et le Saint-Siège.
Célébrée dans le calendrier liturgique le 25 août, pendant les vacances scolaires, la solennité de saint Louis est chaque année décalée dans la paroisse française de Rome au second dimanche du mois d’octobre. Cette année, étaient aussi célébrés les 500 ans de la dédicace de l’église romaine. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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