Selon Mgr Paglia, cette première assemblée de la nouvelle Académie sera l’occasion de correspondre à ce que lui a demandé le pape François: un «élargissement», c’est-à-dire en faire un lieu de dialogue et de débat, non pas pastoral, mais scientifique. En s’appuyant pour cela sur le riche patrimoine chrétien, et en cherchant des alliés dans les cultures et traditions religieuses. Il faudra cependant attendre l’audience de l’Académie avec le pape François, le 5 octobre, pour connaître la «magna carta» de la nouvelle assemblée.
Selon son président, l’Académie pour la vie ne prévoit pas de se pencher sur l’encyclique Humanae vitae de Paul VI, qui aura 50 ans en 2018. De même, l’affaire du bébé britannique Charlie Gard ne suscitera pas de réflexion particulière de l’institution pontificale.
Pour accompagner le présent colloque, l’Académie organise également du 6 octobre à janvier 2018 une exposition avec les Musées du Vatican d’une douzaine d’oeuvres «pour contempler la beauté des relations humaines». Enfin, un nouveau site internet voit le jour: www.academyforlife.va.
Mgr Paglia a en outre annoncé un colloque européen en novembre, sur la fin de vie, en collaboration avec l’Association mondiale des médecins. Un autre congrès se tiendra en Russie sur les soins palliatifs en février, en partenariat avec le patriarcat de Moscou.
Les nouveaux statuts de l’Académie pontificale pour la vie ont été publiés le 5 novembre 2016. Ils actaient la fin de la nomination à vie de ses membres, désormais désignés pour un mandat de cinq ans, et créaient une section de jeunes chercheurs.
Le 13 juin dernier, 30 membres de l’ancienne Académie avaient été reconduits, dont le cardinal Carlo Caffarra, décédé depuis, ainsi que la veuve du professeur Lejeune, Birthe, ou encore Carl Anderson, président des Chevaliers de Colomb. Certains, considérés comme ›combatifs’, n’avaient pas été renouvelés, comme le Belge Mgr Michel Schooyans. Parmi les 20 nouveaux entrants, le nom du professeur britannique Nigel Biggar avait été particulièrement commenté, pour son opposition à l’enseignement de l’Eglise sur l’avortement.
Le pape Jean-Paul II a créé l’Académie pontificale pour la vie en février 1994. Son premier président était le médecin et professeur de génétique français Jérôme Lejeune jusqu’en avril 1994, date de sa mort. Dans un entretien à Radio Vatican, Mgr Vincenzo Paglia avait affirmé que selon lui, la volonté du pape est de ne pas rester enfermé dans son périmètre, mais d’entrer dans le cœur de la société humaine. (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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