La «psychologie de la survivance» est un pessimisme sans espérance, a estimé le pape. Quand une communauté religieuse cherche à tout prix la sécurité de l’argent, elle emprunte «la route la plus sûre vers la mort», s’est-il exclamé, provoquant des applaudissements parmi les religieuses.
«Le péché commence toujours par corrompre la tête, a-t-il poursuivi, de même la vocation se corrompt par le manque de pauvreté». Quand il apprend qu’une congrégation a perdu ses biens, a confié le pape, «je remercie le Seigneur, car alors peut apparaître la vraie espérance, celle donnée par les biens du Seigneur».
Le pape François a alors exhorté toutes les personnes consacrées mais aussi les prêtres à réaliser un examen de conscience sur la pauvreté. «La vie consacrée est une gifle à la mondanité spirituelle, a-t-il affirmé spontanément, allez de l’avant !»
Le pape a également mis en garde les prêtres diocésains contre le carriérisme. Une «peste» selon lui, qui sème beaucoup de discordes et fait beaucoup de mal à l’unité. Un bon pasteur a-t-il expliqué, ne doit avoir dans son horizon que le peuple de Dieu. Le prêtre doit être à trois endroits à la fois, a-t-il insisté: derrière les fidèles pour les soutenir, au milieu d’eux pour les connaître et devant pour les guider.
Le pape François est ensuite allé à la basilique San Domenico, où il s’est recueilli quelques minutes devant le tombeau de saint Dominique de Guzmán, né en Espagne vers 1170. Le fondateur de l’ordre des frères prêcheurs, les «dominicains», est arrivé à Bologne en janvier 1218. Saint Dominique a très vite reconnu l’importance de cette ville universitaire pour sa mission évangélisatrice. Il s’y est alors installé et y a tenu les deux premiers conseils généraux de l’ordre des dominicains. Saint Dominique est mort dans cette basilique le 6 août 1221. (cath.ch/imedia/ah/be)
Jacques Berset
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