Une ville est un organisme vivant, a souligné le pape, où si une partie respire difficilement c’est aussi parce qu’elle ne reçoit pas assez d’oxygène de la part des autres. Parfois les villes avancent en effet à deux vitesses a-t-il regretté. Les plus sécurisés circulent sur une autoroute tandis que les voies étroites sont empruntées par ceux qui n’ont personne sur qui compter: les pauvres, les chômeurs, les familles nombreuses, les immigrés.
Le pontife a reconnu l’inconfort que peuvent ressentir bon nombre des citoyens face à l’arrivée massive de migrants et de réfugiés. Cependant cette réaction trouve selon lui son explication dans la peur innée de l’étranger accentuée par les blessures de la crise économique.
Dès lors, bâtir la ville idéale ne requiert pas «une impulsion présomptueuse vers le haut, mais un engagement humble vers le bas». Il ne s’agit pas d’élever des tours, mais d’élargir les places, de faire de l’espace, de donner à chacun la possibilité de se réaliser soi-même et sa propre famille et de s’ouvrir à la communion avec les autres.
Le pontife a donc souligné l’importance d’appliquer une politique éthique d’accueil et d’intégration. Celle-ci ne laisserait pas pour compte ceux qui arrivent sur notre territoire mais s’efforcerait de mettre à profit les ressources que chacun apporte. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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