Ceux qui ne sont pas d’accord avec le pape «sont libres de s’exprimer», a expliqué le cardinal Parolin, selon Vatican Insider le même jour. «Sur ces questions [du mariage et de l’accès aux sacrements, ndlr] il faut raisonner et trouver des moyens de se comprendre les uns les autres». Ainsi, même au sein de l’Eglise, «il est important de dialoguer».
Une position reprise par le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans un long entretien au National Catholic Register paru le 28 septembre. L’Eglise a besoin «de plus de dialogue et de confiance réciproque», a-t-il estimé. «Nous devons éviter de nouveaux schismes et séparations de l’unique Eglise catholique», a-t-il insisté.
Il y a dans cette exhortation, selon le cardinal Müller, seulement une interrogation «sur l’application pastorale [de la doctrine] dans des situations extraordinaires». Il n’est nul part «demandé aux fidèles de croire quoi que ce soit contre le dogme» de l’indissolubilité du mariage. Le haut prélat met cependant en garde contre «un grand danger pour l’Eglise»: le fait que «certains groupes idéologiques se présentent comme les gardiens exclusifs de la seule vraie interprétation d’Amoris laetitia«.
Quant au cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich, en Allemagne, il a estimé, selon des propos rapportés le 28 septembre par le blog Catholic conclave, que d’éventuels discussions ne changeront pas les décisions du pape. «La chose est claire et décidée», a-t-il insisté, tout en acceptant qu’il y ait encore des débats et des articles critiques. (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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