Cette campagne d’action et de sensibilisation, d’une durée de deux ans, a pour but de provoquer un changement de mentalité envers les migrants et réfugiés. Sont donc tant concernés les pays d’émigration, que ceux d’immigration et ceux de transit.
Pour ce faire, des actions auront lieu dans chaque pays et communauté où le réseau Caritas est présent. L’opération s’appuiera aussi sur l’Alliance ACT, réseau de 145 agences chrétiennes dans le monde, de congrégations religieuses et de groupes de la société civile.
Le pape François a également remercié les représentants d’organisations civiles impliquées dans l’assistance aux migrants pour leur engagement en faveur «d’une nouvelle loi migratoire plus adaptée au contexte actuel». Une loi sur le droit du sol – ius soli – est actuellement en discussion en Italie.
La campagne ›Partager son chemin’ soutient en effet l’élaboration de nouveaux pactes mondiauxsur les migrations et les réfugiés qui seront soumis aux Nations unies en septembre 2018. Par ce biais, la Caritas espère rendre les migrations plus sûres et légales.
Tout comme les migrants, a encore affirmé le pape sur la place Saint-Pierre, les membres de la Caritas sont le signe d’une Eglise qui cherche à être ouverte, inclusive et accueillante. «Par votre engagement quotidien, vous nous rappelez que le Christ lui-même nous demande d’accueillir à bras ouverts» les migrants. «Un peu comme ces colonnes de la place Saint-Pierre», a-t-il ajouté.
Lors des salutations aux pèlerins anglophones, le pape François a encouragé à adhérer à cette initiative de la Caritas, comme signe de solidarité avec les plus démunis.
Lors d’une conférence de presse qui a suivi l’audience, le cardinal Luis Antonio Tagle, président de Caritas internationalis, a confirmé que cette campagne était un message aux politiques, dans un contexte de montée de l’hostilité aux migrants. «Nous sommes tous des migrants, a-t-il affirmé, nous ne sommes que de passage sur cette terre». Il a également invité les dirigeants politiques à rencontrer un migrant, pour le «sentir» et comprendre qu’il n’est pas forcément une menace, mais peut être une richesse.
Selon les chiffres donnés par Caritas, les migrants étaient 244 millions dans le monde en 2015, dont 14% d’Africains. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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