Marco Bargellini a évoqué une «singularité» par rapport à la procédure habituelle, dans la mesure où le projet n’avait pas été élaboré par le Département des services techniques du Gouvernorat du Vatican, mais «parrainé» par le cardinal Bertone en personne.
Lorsqu’on lui a assigné l’appartement au troisième étage du palais San Carlo, en 2013, a également affirmé l’ingénieur, le cardinal Bertone a réclamé une subvention du Gouvernorat, affirmant qu’aucune restauration n’avait été réalisée depuis des décennies. La même année, le Gouvernorat a alors approuvé le budget et le projet, a-t-il ajouté.
Il y avait cependant deux types d’interventions approuvées, a-t-il souligné. D’une part celles sur l’appartement, et d’autre part celles dans les parties communes du palais San Carlo. Les travaux avaient donc deux commandes distinctes, selon Marco Bargellini: l’une de 350’000 euros pour l’appartement, et une autre de 179’000 euros pour les parties communes.
Après la déposition de l’ingénieur, les trois témoins de la défense – l’ex-directeur général et le vice-directeur de l’IOR, la banque du Vatican, Paolo Cipriani et Massimo Tulli, ainsi que l’ex-délégué de l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA), Paolo Mennini – ont été appelés à témoigner. Chacun a assuré que Massimo Spina, l’ex-trésorier de l’hôpital, n’avait pas eu le pouvoir de signer les dépôts de la fondation du Bambino Gesù à l’IOR, la banque du Vatican, ni même d’effectuer des transferts vers l’APSA.
Dans ce procès, les deux principaux prévenus, l’ancien président de la Fondation Bambino Gesù, Giuseppe Profiti, et l’ex-trésorier Massimo Spina, sont accusés d’avoir détourné plus de 400’000 euros de la Fondation de l’hôpital, lors de la rénovation de l’appartement de fonction du cardinal Tarcisio Bertone.
La prochaine audience aura lieu le 2 octobre prochain. (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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