Dans un entretien à la télévision italienne TV2000, Ingrid Betancourt a osé la comparaison avec l’ouragan Irma. «Le pape François a été un ouragan qui est passé sur la Colombie, pour bouger les structures et interpeller intimement les Colombiens». «François nous a rappelés que nous ne pouvions rester accrocher à la vengeance et à la haine pour l’ennemi», a rappelé celle qui fut l’otage de la guérilla des FARC durant six ans. Le pape «a touché nos cœurs, en nous obligeant à nous regarder comme nous voudrions être», libérés du mal qui a été fait pendant des années dans ce pays.
«La réconciliation ne dépend pas du pardon que l’autre doit me demander, mais du fait que tous nous devons chercher à nous libérer de nos péchés», a-t-elle souligné. Au cours de sa visite le pape a apporté l’espérance, comme un «moteur» pour guérir les souffrances des Colombiens.
Franco-colombienne, Ingrid Betancourt, candidate à la présidentielle en Colombie en 2002, a été enlevée par la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en février 2002, et maintenue en captivité pendant plus de six ans. Après sa libération, elle avait témoigné de sa foi publiquement, se rendant à Lourdes et rencontrant le pape Benoît XVI le 1er septembre 2008. Elle a fait le récit de sa captivité dans un livre intitulé «Même le silence a une fin» paru en 2010. (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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