Dans la foule qui l’attendait se trouvaient des personnes consacrées, des enfants, des jeunes mariés et des couples qui fêtaient leurs noces d’or et d’argent.
Devant cette diversité de situation, et après sa rencontre avec des prêtres, religieux et séminaristes quelques heures plus tôt, le pape a improvisé alors une réflexion sur l’appel et la vocation. Partant de la vie de saint Pierre, le Saint-Père a évoqué la joie que son lointain prédécesseur a dû ressentir lorsque Jésus lui a donné un nom. «A nous aussi, le Christ nous donne un nom, nous lance un appel. Je pense que nous sommes tous heureux lorsque Jésus nous dis: je te veux à telle place, pour ceci, pour cela, sur ce chemin», poursuit le Pape, citant la vocation religieuse, sacerdotale ou au mariage.
Ce premier appel, «quand Jésus nous donne un nom, la première vocation, le premier amour», François demande à chacun de s’en rappeler et de l’associer aux différents moments de notre existence, de le «conjuguer aux différentes musiques de la vie». Pierre lui-même a été repoussé sous le nom de Satan, a renié trois fois le Christ, a été déstabilisé quand Jésus lui a trois fois demandé s’il l’aimait. Comme lui, nous devons aussi vivre cet appel du Christ dans les bons moments comme dans les instants obscures a expliqué le pape. «Mais sans jamais perdre le nom.»
«Quand Jésus nous appelle et nous donne un nom, il ne donne pas une assurance-vie, c’est nous qui devons la défendre avec humilité, avec la prière et la mendier au Seigneur», soutient le Saint-Père. Il faut demander la persévérance, que Dieu nous donne «parce qu’il nous veut beaucoup de bien». Et le pape de répéter qu’il faut mendier cette persévérance. «Si vous voulez triompher dans la vie comme Jésus, mendiez, parce que le protagoniste de l’histoire du salut est le mendiant», conclut-il. (cath.ch/radvat/bh)
Bernard Hallet
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