Les jeunes, a déclaré le pape François, ont une sensibilité spéciale pour reconnaître la souffrance des autres. Ils ont la capacité d’entendre la douleurs de ceux qui ont souffert. Il faut se laisser «gifler» par ces souffrances, a insisté le pape en mimant le geste.
C’est en écoutant la douleur de ceux qui ont souffert que l’on peut comprendre les raisons des erreurs commises. Alors, a estimé le pontife, on peut faire «quelque chose de très difficile dans la vie : pardonner». Il ne faut pas rester prisonniers des rancœurs, mais au contraire regarder en avant sans le fardeau de la haine.
Ainsi, les jeunes sont l’espérance de la Colombie et de l’Eglise, car ils peuvent «nous aider à guérir notre cœur», a souligné François. Il les a donc appelés à garder vive leur joie, car celle-ci unifie tout», par la conscience d’être aimés par le Seigneur.
Et aux côtés des jeunes, a lancé le successeur de Pierre, «nous devinons [les pas] du Messager de paix, de Celui qui nous porte de bonnes nouvelles. Dieu vous aime avec un amour de Père. Il vous encourage à continuer à chercher et à désirer la paix authentique et durable.
En venant en Colombie, le pape veut apprendre de cette foi et de cette force devant l’adversité des habitants. «Le curé et l’évêque ont besoin d’apprendre de la foi de leur peuple», a-t-il ajouté spontanément, déclenchant des applaudissements. Malgré des moments difficiles et sombres, le Seigneur est dans le cœur de chaque fils et fille de ce pays.
Cette foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes était essentiellement composée de jeunes venant de tout le pays. Habillés de chemises blanches, débordant d’enthousiasme, ils ont parfois contraint le pontife à s’interrompre, par leurs applaudissements et leurs cris de joie. Amusé, le pape François est entré en dialogue avec eux, leur posant des questions et leur demandant de répéter certaines affirmations.
Avant ce discours, le pape François a visité et a prié dans la cathédrale de Bogota. Il s’est notamment longuement incliné devant l’icône de la Vierge de Chiquinquirá, patronne de la Colombie. L’icône avait été spécialement apportée de son sanctuaire pour permettre au chef de l’Eglise catholique de se recueillir devant elle. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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