Dominicain français, Mgr Claverie a été tué dans un attentat à la bombe le 1er août 1996 à l’entrée de son évêché à Oran, au nord-ouest de l’Algérie.
Cette cause, difficile, concerne 19 religieux et religieuses assassinés en Algérie entre 1994 et 1996, et parmi lesquels figurent les moines de Tibhirine.
Avec cette audience, le pape François manifeste son intérêt pour le procès en béatification de ces religieux assassinés, ouvert depuis le 4 octobre 2007. La difficulté et l’enjeu de ce dossier a été de déterminer s’ils sont morts en «haine de la foi», et donc s’il est possible de les reconnaître comme martyrs.
Une tâche difficile, comme l’avait souligné Mgr Paul Desfarges dans une lettre en mars 2016, car «ils ne sont pas morts parce que, sous la contrainte, ils auraient refusé de renier leur foi». Toutefois «leur martyre est le témoignage d’un amour jusqu’à l’extrême», avait-il estimé. Le pape François avait pour sa part déclaré au sujet des moines de Tibhirine, qu’ils avaient vaincu la haine avec «les armes de l’amour», dans la préface de l’ouvrage Tibhirine publié en avril 2016.
Au cours de cette audience, Mgr Desfarges, religieux jésuite, était accompagné du dominicain Jean-Paul Vesco, évêque dominicain d’Oran, en Algérie, et du Père Thomas Georgeon, postulateur. L’acteur de la cause, Mgr Desfarges, en est responsable devant la Congrégation des causes des saints à Rome. Le postulateur doit quant à lui justifier devant les cardinaux et évêques de la Congrégation que les personnes sont dignes d’être béatifiées. (cath.ch/imedia/ah/be)
Jacques Berset
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