La Conférence des évêques catholiques du Cameroun maintient que l’évêque de Bafia a été assassiné le 31 mai 2017, contredisant la version officielle de son suicide par noyade. Son corps avait été retrouvé dans le fleuve Sanaga le 2 juin dernier, trois jours après sa mystérieuse disparition.
La police camerounaise a également retrouvé du sang sur les marches qui mènent au trône de l’évêque et sur la table qui porte le livre d’or. Elle enquête pour savoir s’il s’agit d’un rituel animiste. La cathédrale a été fermée suite à cet acte de profanation.
Informé, le procureur de la République et des éléments de la police scientifique se rendus sur les lieux, en fin de journée pour faire le constat et faire des prélèvements envoyés à Yaoundé, la capitale, pour analyse. Pour certains habitants de la ville, il pourrait s’agir d’un sacrifice rituel commis dans la nuit du 27 au 28 août.
Les autorités camerounaises enquêtent sur les circonstances encore floues de la mort de Mgr Bala, âgé de 58 ans, et celle du recteur du petit séminaire de Bafia, le Père Armel Djama, décédé 10 jours avant Mgr Jean Marie Bala, dans des conditions tout aussi troubles.
Depuis une trentaine d’années, plusieurs prélats, des prêtres et des consacrés ont été assassinés dans des circonstances également mystérieuses.
Les évêques du Cameroun évoquaient notamment, en juin dernier, le souvenir de Mgr Yves Plumey, archevêque émérite de Garoua, assassiné à Ngaoundéré en 1991, du Père Joseph Mbassi, tué à Yaoundé en 1988, du Père Antony Fontegh, assassiné à Kumbo en 1990, des sœurs de Djoum, tuées en 1992, ou encore du Père Engelbert Mveng, tué à Yaoundé en 1995. Les évêques ont l’impression que le clergé du Cameroun est «particulièrement persécuté par des forces obscures et diaboliques». (cath.ch/ibc/fides/be)
Jacques Berset
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