«Nous considérons que si des moyens non mortels sont disponibles pour assurer la sécurité de la société contre un agresseur, alors l’autorité doit s’y limiter», a déclaré Mgr Michael B. Sheedy, président de la Conférence des évêques catholiques de Floride. Il a appelé à commuer la sentence de mort en une peine de prison à vie sans libération conditionnelle, «une peine alternative et sévère».
Mgr Sheedy a adressé le 21 août une lettre au gouverneur de la Floride, Rick Scott, lui demandant de commuer la peine de Mark James Asay qui devrait être exécuté le 24 août par injection létale. Condamné en 1988 pour un double meurtre, il a déjà passé 29 ans dans le couloir de la mort.
L’évêque reconnaît que ses meurtres étaient odieux, qu’ils réclament justice et qu’ils doivent être condamnés. Mais les 18 mois écoulés depuis la dernière exécution capitale en Floride ont mis en évidence l’application «incohérente et arbitraire» de la peine de mort, a-t-il ajouté.
Mgr Sheedy invoque la position pro-vie du gouverneur sur l’avortement, affirmant que la question de la peine de mort mérite également l’application des principes pro-vie. «Nous applaudissons votre leadership en tant que gouverneur pro-vie en ce qui a trait à la protection de l’enfant à naître et à la promotion de la dignité humaine. Chaque vie humaine a une dignité donnée par Dieu qui n’est ni gagnée ni perdue par nos actions, même celles qui ont causé de grands dommages. Nous recherchons à protéger la vie humaine dans toutes ses étapes et en toutes circonstances «, insiste le prélat.
La lettre conclut avec l’assurance des prières de l’Eglise pour toutes les personnes impliquées dans cette situation tragique: le gouverneur en tant qu’autorité finale dans la décision de vie ou de mort de Mark Asay; le condamné et sa conversion spirituelle ainsi que les victimes et leurs proches. Les paroisses de la Floride ont organisé des messes et des veillées de prière à ces intentions. (cath.ch/cna/mp)
Maurice Page
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