«Le chef de l’Eglise catholique […] est une éminente personnalité du monde, très estimée et très aimée par les citoyens de mon pays», explique l’ambassadeur, le 14 août 2017, dans une interview au site spécialisé Vatican Insider. Les Russes ont ainsi perçu la rencontre entre le patriarche de Moscou Cyrille Ier et le pape François, en février 2016 à Cuba, comme «un événement de civilisation». Le diplomate souligne la bonne entente régnant depuis lors entre les deux responsables religieux.
Même si la visite du pape en Russie semble pour l’instant improbable, le voyage de Mgr Parolin apparaît comme un signe certain de réchauffement entre les Eglises orthodoxe russe et catholique. La dernière visite d’un secrétaire d’Etat du Vatican est celle du cardinal Angelo Sodano, en 1999.
Le prélat italien, qui doit rencontrer le président Vladimir Poutine, discutera certainement avec les responsables russes de la situation en Ukraine et au Moyen-Orient. Deux sujets sur lesquels Aleksandr Adveev note les convergences de vue entre les deux Etats. «A propos de l’Ukraine, le Vatican comme la Russie appellent toutes les parties en conflit à respecter les Accords de Minsk», assure le diplomate.
Concernant la Syrie, il affirme que «la Russie et le Saint-Siège ont à cœur le bien-être des chrétiens et des minorités ethniques». Selon lui, le plus petit pays du monde et le plus grand «partagent des points de vue et des attitudes très similaires sur les règlements possibles de la crise».
L’ambassadeur assure finalement que les relations entre le Vatican et Moscou ont «leur propre logique historique» et que celle là n’est pas dépendante de celle existant avec Donald Trump et les Etats-Unis. (cath.ch/vi/rz)
Raphaël Zbinden
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