«Ca fonctionne très bien», se réjouit Marco Cattaneo, coordinateur des manifestations en Suisse romande. «Marche-démarche», dont il a été une des chevilles ouvrières, bénéficie d’une très bonne fréquentation. Le parcours propose, en français et en allemand, une série de six exposés, dans six lieux emblématiques de Fribourg, sur la vie et l’œuvre de Frère Nicolas, déclamées par l’acteur Jean Winiger. La manifestation est présentée par l’Association des amis de «Frère Nicolas», à Fribourg.
«Les gens sont très contents du rythme et de la manière dont se déroule l’événement», assure Marco Cattaneo. Inauguré début mai 2017, «Marche et démarche» a commencé doucement, mais il a pris sa vitesse de croisière dès le mois de juin, confirme le directeur du foyer de l’Œuvre St-Justin, à Fribourg. Il considère que le bouche-à-oreille a fait son œuvre. «Les participants sont surpris et enthousiastes de découvrir les différentes facettes de Nicolas de Flüe».
Du côté de la Suisse alémanique, 80% des billets pour la série de pièce de théâtre commémoratives «Vo innä uisä» (De l’intérieur vers l’extérieur) sur les visions de Nicolas de Flüe ont déjà été vendus. 11’000 spectateurs sont attendus pour le spectacle son et lumière qui se déroulera dans plusieurs lieux emblématiques de la vie de Frère Nicolas, entre Sachseln et Flüeli-Ranft (OW). Entre le 19 août et le 30 septembre, 41 représentations sont prévues. La manifestation est le projet phare de la démarche «Mehr Ranft» (Retour au Ranft), chargée de la commémoration des 600 ans de la naissance du saint. Elle bénéficie d’un budget d’un millions de francs et met à contribution 650 collaborateurs.
La pièce, écrite et mise en scène par les auteurs suisses Paul Steinmann et Geri Dillier, sera accompagnée d’images, des sons, d’effets visuels et de chants. Un tableau haut en couleurs sur lequel a également travaillé l’artiste obwaldienne Judith Albert.
Le spectacle s’articule autour des visions mystiques de Nicolas de Flüe. L’histoire se déroule peu de temps après sa mort. La figure de l’ermite n’y apparaît donc pas. La pièce se développe autour des conversations de personnes qui ont connu Nicolas et qui échangent sur ce qu’il signifie pour eux.
Marco Cattaneo n’est pas étonné que d’autres projets autour du saint soient bien accueillis en Suisse. «Les gens sont friands d’approfondir ce personnage qui fascine toujours, même 600 ans plus tard». Mais pour le laïc, la manière de faire est importante. «Si l’on parvient à présenter quelque chose d’original, il y a des chances que le succès soit au rendez-vous», conclut-il. (cath.ch/kath/ms/rz)
Raphaël Zbinden
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