Le TF a confirmé le 3 août la condamnation pour discrimination raciale d’un homme qui avait fait une quenelle devant devant la synagogue Beit Yaakov, située boulevard Georges Favon, à Genève.
En décembre 2013, trois hommes s’étaient fait photographier, effectuant ce geste. En 2015, ils ont été condamnés, par le biais d’une ordonnance pénale, pour violation de la norme fédérale contre la discrimination raciale. Un membre du trio a fait opposition à cette ordonnance.
Il a ensuite été condamné par la Cour de justice en 2016. Une sanction juste selon les juges de Mont-Repos allant dans le même sens que leurs collègues genevois, qui avaient conclu que «la quenelle véhiculait un message rabaissant et discriminatoire à l’encontre des personnes de confession juive».
Masqués, en tenue militaire pour l’un deux et posant pour la photo, les hommes plaidaient un geste «relevant de l’humour potache». Une thèse balayée par les juges du TF qui estiment que «quoique la signification de la quenelle puisse varier selon les contextes et les avis, elle est à tout le moins perçue comme un geste obscène et méprisant. En outre, la quenelle est empreinte d’une connotation antisémite compte tenu de la polémique qui l’entoure, généralement connue de la population genevoise».
Dans cette même affaire, la cour de justice de Genève avait conclu que ladite «quenelle» devant la synagogue constituait une manifestation d’antisémitisme, véhiculant un message obscène, rabaissant et discriminatoire à l’encontre des personnes de confession juive.
Popularisé par le polémiste français Dieudonné, le geste de la quenelle est considéré par nombre d’observateurs comme un salut nazi inversé. (cath.ch/com/ag/bh)
Bernard Hallet
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