«Il a fallu faire comprendre aux familles et parfois, tenter de les convaincre, qu’elles devaient quitter leur logement. Des familles qui ne comprennent pas forcement les raisons pour lesquelles elles doivent déménager alors qu’elles avaient trouvé leurs nouveaux repères là où Caritas les hébergeait et les accompagnait», explique Florence Lobert, responsable du service accueil Caritas.
En juin 2016, les autorités belges ont décidé de drastiquement réduire le nombre de places d’accueil pour les demandeurs d’asile, tant les places collectives qu’individuelles. Presque toutes les places individuelles disparaissent. Les résidents de ces logements reçoivent depuis la semaine dernière une lettre les appelant à déménager.
Depuis 1999, Caritas défendait l’accueil en logement individuel comme complément à l’accueil collectif des requérants d’asile. Selon Caritas, cet accueil offrait aux demandeurs d’asile la garantie de conserver leur autonomie et leur vie privée. Cet accueil protégeait leur vie de famille et favorisait leur intégration dans la société belge. Tout en étant plus économique pour la collectivité.
Début 2016, Caritas accueillait encore 1’000 requérants d’asile en Belgique. Ils ont pu y trouver une aide juridique et sociale, un soutien psychologique et administratif, une aide à l’intégration et à la scolarisation des enfants ou à l’apprentissage du français.
L’œuvre d’entraide assure qu’elle poursuivra son action mais de manière plus restreinte et en donnant la priorité aux demandeurs d’asile vulnérables: les mineurs non accompagnés, les femmes et les mères isolées, les personnes âgées et handicapées. (cath.ch/com/bh)
Bernard Hallet
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