Selon le journal zambien en ligne Zambia Reports, une simple infraction routière a été transformée en accusation de trahison. Le chef du parti d’opposition UNPD (United Party for National Development) avait perturbé un cortège présidentiel en refusant de lui céder la voie. Hakainde Hichilema a toujours contesté la victoire à l’élection présidentielle de septembre 2016 du président Lungu. Depuis cette élection controversée, la Zambie est dans une situation politique tendue.
Pour apaiser ce climat, les évêques catholiques ont proposé leur médiation. Après avoir obtenu l’autorisation du président Lungu, ils se sont rendus le 20 juillet 2017 à la prison de Kabwe pour rencontrer le chef de l’opposition. Puis, le 25 juillet, le président Lungu a reçu une délégation de la ZCCB, conduite par son président, Mgr Telesphore Mpundu. Au cours de cette audience, les évêques ont rendu compte au président Lungu des discussions qu’ils ont eues à la prison de Kabwe.
L’Eglise catholique avait pris position dans cette affaire en avril, en critiquant l’arrestation du principal chef de l’opposition. Dans un communiqué, elle a souligné que même si elle ne tolérait nullement l’illégalité, elle condamnait «la force excessive et inutile» utilisée par la police pour interpeller Hakainde Hichilema. Les forces de l’ordre se sont d’abord massivement déployées autour du domicile de l’opposant, avant d’y faire irruption pour l’embarquer manu militari. (cath.ch/ibc/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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