Sur la scène internationale, le Saint-Siège n’a pas d’intérêts de pouvoir, a expliqué le cardinal Parolin. Il peut donc présenter avec une grande liberté les raisons des uns aux autres et dénoncer à tous le risque d’une vision autoréférentielle. Le Saint-Siège, a insisté le ›numéro 2 du Vatican’, «ne cherche rien pour soi».
En matière diplomatique, l’Eglise cherche à exprimer sa solidarité pour les populations, comme en Ukraine. Elle parle un langage universel appris de l’annonce de l’Evangile qui peut aider dans les moments difficiles, a considéré le cardinal. Et même si de nouveaux défis apparaissent, comme en Extrême-Orient, la finalité de l’Eglise est toujours la même, de nature pastorale: porter Dieu aux hommes et les hommes à Dieu.
Sur le cas de la Russie, le haut prélat a estimé qu’on ne pouvait pas dire qu’elle soit sortie de la scène internationale. Il a toutefois reconnu qu’actuellement les différences entre les pays occidentaux et la Russie étaient mises en exergue, comme s’il s’agissait de deux mondes différents. Pour résoudre cela, il faut un dialogue patient, constructif, franc et en même temps respectueux.
Concernant les Etats-Unis et l’administration Trump, arrivée au pouvoir en janvier dernier, le cardinal Parolin a estimé qu’il fallait du temps pour juger. Cette nouvelle administration, si différente et particulière […] aura besoin de temps pour trouver son équilibre. Néanmoins, a détaillé le ›bras droit’ du pape François, le Saint-Siège attend de ce pays qu’il ne fuie pas ses responsabilités internationales sur différents sujets, en particulier le climat.
Quant à l’Europe, elle a «une responsabilité irremplaçable». Le retour du nationalisme, a estimé le haut prélat, trouve ses racines dans la crise culturelle et religieuse de l›Europe qui finit par être vidée de ses valeurs et raisons. Quand ce continent se montre indifférent, a-t-il déclaré, comme dans le cas de l’immigration, «il renonce au bien possible». (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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