Dans le monde, a expliqué le Souverain pontife, «le bien et le monde sont tellement entremêlés, qu’il est impossible de les séparer et d’extirper tout le mal». Ainsi, il n’est pas possible de catégoriser le bien et le mal selon «des territoires définis ou des groupes humains déterminés».
«La liberté des chrétiens» s’exprime donc dans ce champ, au-travers «du difficile exercice du discernement». Celui-ci, a affirmé pape, s’appuie sur deux piliers «en apparence contradictoires : la décision et la patience».
Le premier est «de prendre ses distance du malin et de ses séductions». Tandis que la patience veut une Eglise «levain dans la pâte, qui n’a pas peur de se salir les mains». Plutôt qu’une «Eglise des purs qui prétend juger avant l’heure».
En effet, «nous sommes tous pécheurs» et nous devons le reconnaître, a poursuivi le successeur de Pierre. C’est pourquoi le Seigneur nous a donné le baptême mai aussi la confession, car «nous avons toujours besoin d’être pardonnés de nos péchés». Et avec la patience, même ce qui était ou semblait mauvais «peut devenir un bon produit».
Après la récitation de la prière mariale, le pape François a évoqué «les graves tensions et les violences de ces derniers jours à Jérusalem». Il a tenu à exprimer «un sincère appel à la modération et au dialogue» et a invité les fidèles à prier pour «la réconciliation et la paix».
Par ailleurs, l’évêque de Rome a salué les pèlerins présents, dont quelques groupes paroissiaux ou associatifs. Au cours de cet Angélus, le pape François est apparu particulièrement détendu et souriant. (cath.ch/imedia/xln/pp)
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/angelus-ne-faut-peur-de-se-salir-mains/