Le report de la loi sur le droit du sol est une défaite pour les catholiques italiens

Le report de la loi instaurant le droit du sol en Italie est une défaite pour les migrants et pour l’Eglise, constate Andrea Riccardi, fondateur de la communauté Sant’Egidio et ancien ministre de la coopération.

Dans le quotidien italien Corriere della sera du 20 juillet 2017, Andrea Riccardi rappelle que le pape François et la Conférence des évêques italiens (CEI) s’étaient fortement engagés en faveur du projet visant à accorder la nationalité italienne aux enfants nés de parents étrangers sur le territoire itlaien.

Au moment où l’Italie fait face à un afflux de migrants sans précédent, le chef du gouvernement  de centre-gauche Paolo Gentiloni s’était résolu le 16 juillet au renvoi à l’automne du vote au Sénat sur le droit du sol. «Le report de la loi sur le jus soli n’est pas seulement une défaite pour le Premier ministre et pour Matteo Renzi, mais aussi pour l’Eglise, son leadership et les chrétiens du pays», écrit Andrea Riccardi.

L’historien rappelle notamment que le pape François avait signé, de manière insolite pour un pape, un appel à la citoyenneté pour les enfants de migrants. Le nouveau président et le secrétaire de la CEI, le cardinal Gualtiero Bassetti et Mgr Nunzio Galantino, en avaient également parlé publiquement.

Autres temps…

Pour Andrea Riccardi, les temps sont loin où le cardinal Camillo Ruini, ancien chef de l’épiscopat italien, avait sur sa table la «cartographie» des parlementaires, et suivait leurs votes sur les lois ‘chaudes’ pour la CEI. Pour lui, le pape François a inauguré un nouveau stade des rapports entre l’Eglise et la politique italienne, «convaincu que l’Eglise n’est pas un parti politique». Tout en invitant les catholiques à s’engager dans la vie publique. (cath.ch/imedia/ap/mp)

Maurice Page

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