Ce rapport sur des maltraitances commises dans une école primaire catholique en Bavière avait été commandé par l’Eglise catholique en Allemagne. Rédigé par l’avocat indépendant Ulrich Weber, et rendu public le 18 juillet, il mentionne de manière «hautement plausible» plus de 500 personnes ayant subi des violences physiques entre 1945 et 1992, mais aussi parfois sexuelles.
Le Père Zollner, théologien et psychologue, s’est félicité du «courage de l’évêque de faire la lumière dans une obscurité vraiment sombre». Mgr Rudolf Voderholzer, actuel évêque de Ratisbonne, a ainsi mis en œuvre l’impératif de «tolérance zéro contre la pédophilie» voulue par le pape François, en donnant carte blanche à l’avocat Weber et en lui ouvrant l’accès aux archives.
«Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres», avait également commenté le 18 juillet pour le Huffington Post ce jésuite, né à Ratisbonne en 1966, mais qui a fréquenté d’autres écoles. Le Père Zollner dirige aussi le Centre pour la protection des mineurs à l’Université grégorienne de Rome.
Le rapport met aussi en cause Mgr Georg Ratzinger, frère de Benoît XVI et directeur de la chorale rattachée à l’école de 1964 à 1994, pour avoir «détourné le regard». Le vicaire général du diocèse, le Père Michael Fuchs, a cependant estimé que Mgr Ratzinger n’avait pas eu connaissance des violences sexuelles dans l’école. Georg Ratzinger avait reconnu en 2010 avoir «donné des gifles» par accès de colère. (cath.ch/imedia/ap/pp)
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse