Officiellement, ce report serait dû à des raisons d’agenda, notamment électoral, du Premier ministre indien Narendra Modi, selon des déclarations à l’AFP d’un haut responsable du clergé indien, resté anonyme. Selon ce dernier, la visite est «peu probable» car il ne reste pas assez de temps pour la préparer encore cette année.
Gopal Bagley, porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, a dit n’avoir aucune information sur ce voyage. Le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, a déclaré à l’hebdomadaire américain National Catholic Reporter que les discussions sur la visite du pape avec le gouvernement de Modi avaient pris plus de temps que prévu et qu’il était difficile de trouver une date en accord avec l’agenda du Premier ministre indien. Il s’agit également de trouver «un bon endroit où il peut être donné au Saint-Père toute la dignité et le respect qui lui sont dus», estime le cardinal Gracias.
Le 13 juillet, le site Matters India évoquait déjà un éventuel report un voyage du pontife. «Nous espérons toujours que la visite du pape François aura lieu au début de l’année prochaine, si ce n›est plus tôt», avait alors déclaré Mgr Theodore Mascarenhas, secrétaire général de la Conférence des évêques indiens. Le 18 février dernier, celui-ci s’inquiétait que le gouvernement de son pays n’ait pas encore fait parvenir d’invitation officielle au pape.
Au cours de ce déplacement, le successeur de Pierre aurait dû également se rendre au Bangladesh voisin. Le pape Jean Paul II s’était rendu en visite pastorale en Inde à deux reprises, en février 1986 et en 1999. Depuis, aucun pape n’avait visité le pays actuellement dirigé par le nationaliste hindou Narendra Modi.
Selon India Abroad, l’Inde compte environ 28 millions de chrétiens (2,3% de la population), soit la troisième communauté religieuse dans ce pays de 1,3 milliard d’habitants, derrière l’hindouisme (près de 80%) et l’islam (14,2%). Les sikhs (1,7 %) et les bouddhistes (0,7 %) viennent ensuite, suivis d’autres communautés moins nombreuses, comme les jaïns (0,4 %), les zoroastriens, les juifs et la communauté bahaïe. (cath.ch/imedia/indiaabroad/be)
Jacques Berset
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