«C’est un acte de résistance chrétien contre ce projet de pipeline qui traverserait des kilomètres de terres agricoles et de petits villages pittoresques du comté», ont affirmé les Sœurs adoratrices du Sang du Christ. Leur terrain intéresse Transco, l’entreprise promotrice du pipeline «Atlantic Sunrise», initié en 2014. Les religieuses ont décliné plusieurs offres visant l’octroi d’un droit de passage.
«La construction d’un gazoduc sur nos terres est en opposition avec l’éthique de notre congrégation, a affirmé Soeur Sara Dwyer à l’agence de presse américaine Catholic News Service. La terre est un sanctuaire dans lequel toute vie doit être protégée et ses ressources doivent être préservées pour les générations à venir. Nous devions faire part de notre objection de conscience».
En plus de la construction de la chapelle, petite structure de bois au milieu d’un champ de maïs, la congrégation a engagé une action fondée sur les droits civils auprès tribunal du district de Pennsylvanie.
La plainte stipule que «l’autorisation de construction, accordée par la Commission fédérale de régulation de l’énergie (Federal Energy Regulatory Commission, FERC) [l’agence américaine qui gère les permis d’exploitation des centrales hydroélectriques et le prix du transport gazier et pétrolier, ndlr], viole le droit des religieuses de pratiquer leur foi, en vertu de loi relative à la restauration de la liberté religieuse (Religious Freedom Restoration Act)».
«La décision d’obliger la congrégation à mettre à disposition leurs propres terres pour la construction d’un pipeline de combustible fossile est contraire aux convictions éthiques profondes des religieuses adoratrices, poursuit le texte la plainte. Prendre les terres qu’elles cherchent à protéger et à préserver en raison de leur foi et les utiliser d’une manière à constituer un réel danger pour la terre est un fardeau pour les adoratrices».
L’opposition des religieuses fait des émules. D’autres plaintes ont été déposées pour s’opposer à la construction de ce pipeline d’environ 300 km, qui devrait acheminer du gaz naturel du nord-est de la Pennsylvanie au réseau de pipeline qui relie l’Etat de New-York à celui du Texas.
Le bras de fer se poursuit entre les promoteurs du gazoduc, basés à Oklahoma, et ses opposants, rassemblés au sein du collectif Lancaster Against Pipelines (Lancaster contre les pipelines). (cath.ch/cns/pp)
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Pierre Pistoletti
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