Au cours de cette journée, le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a notamment rencontré le clergé de l’exarchat de Kramatorsk de l’Eglise grecque-catholique. Certains de ces prêtres étaient sur la liste des séparatistes de personnes à fusiller, ont-ils affirmé. D’autres sont venus dans la région pour accompagner les troupes ukrainiennes. Etait aussi présent un prêtre de rite latin, signe «d’une collaboration et d’un esprit d’authentique fraternité» montrant «ensemble et sans division l’unique Eglise catholique», selon le dicastère romain.
Lors de cette rencontre, la proximité et l’attention du pape François «pour l’Eglise grecque-catholique aimée» ont été à nouveau affirmées par Mgr Claudio Gugerotti, nonce apostolique en Ukraine. Le cardinal Sandri a pour sa part salué l’importante présence de l’Eglise grecque-catholique, «témoignage de la charité» qui laisse «espérer un futur de réconciliation et de paix».
Quant au primat de cette Eglise, Mgr Sviatoslav Shevchuk, le cardinal Sandri avait confié un peu plus tôt le considérer comme le bon berger qui n’abandonne pas ses brebis à l’approche du loup. Une façon de saluer la présence de l’archevêque majeur durant les combats dans ce pays.
Le haut prélat a ensuite visité les centres de la Caritas de Kramatorsk et Slaviansk. Il y a salué les travailleurs comme «ministres de l’amour miséricordieux et du service» de la paix. Il y a par ailleurs invité à «ne pas attendre que la paix tombe du ciel […] mais à l’accueillir comme un don chaque jour, à partir de petits choix».
Par ailleurs, devant des religieuses particulièrement dédiées au catéchisme, le préfet de dicastère a salué le grand nombre de jeunes et d’enfants heureux dans les églises. Ajoutant que cela n’était pas le cas dans les pays d’Europe occidentale, selon lui.
Le cardinal Sandri est en Ukraine du 11 au 17 juillet 2017 à l’occasion des cérémonies annuelles au sanctuaire marial de Zarvanytsia. Depuis le début de l’année 2014, le conflit armé entre loyalistes et séparatistes pro-russes a fait quelque 9’000 morts, 20’000 blessés et 500’000 déplacés. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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