Masakatsu Nishikawa, un homme de 61 ans jugé pour plusieurs homicides, et Koichi Sumida, âgé de 34 ans, condamné aussi pour un homicide, ont été pendus à Osaka et Hiroshima. «Même si ceux qui meurent sont des assassins, à travers leur mort, c’est un nouveau homicide commis cette fois par l’Etat», ont déclaré les évêques japonais.
«Nous, évêques, sommes en faveur de l’abolition de la peine de mort, et rien ne change dans notre position», a ajouté la Conférence épiscopale japonaise, rappelant que toutes les personnes sont des «fils de Dieu». Les exécutions du 13 juillet ont été faites sans prévenir les familles et les avocats des condamnés.
Depuis 2012 et l’arrivée du Premier ministre Shinzo Abe au pouvoir, 19 personnes ont été exécutées au Japon. Les ONG critiquent souvent l’isolement des condamnés pendant de longues périodes, qui ne sont informés du moment de leur exécution que quelques heures avant.
Les évêques catholiques japonais déplorent que le Japon soit, notamment avec les Etats-Unis, l’un des rares pays développés à maintenir la peine de mort. L‘Eglise catholique au Japon continue d’être à la pointe du combat pour l’abolition de la peine de mort. «Tous les évêques japonais sont pour l’abolition, il n’y a pas de différences d’opinion à ce sujet», déclarait en 2012 Mgr Joseph Mitsuaki Takami, archevêque de Nagasaki, au nom de la Conférence épiscopale du Japon. Selon diverses estimations, plus d’une centaine de détenus se trouvent dans le couloir de la mort au Japon.
Sur quelque 127 millions d’habitants, le Japon compte 444’500 de catholiques (dont une bonne partie d’étrangers), soit 0,351% de la population, avec un peu plus de 1’400 prêtres (dont plus d’un tiers d’étrangers). (cath.ch/asian/ai/be)
Jacques Berset
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