Les membres de la Commission mixte ont reconnu que leur travail avait permis une meilleure connaissance des années situées entre la première guerre mondiale et 1960, année de la mort du cardinal Stepinac. Toutefois, «les interprétations dominantes données par les croates catholiques et les serbes orthodoxes au sujet de sa vie demeurent divergentes».
L’étude de sa vie enseigne que dans l’histoire, toutes les Eglises ont souffert cruellement de diverses persécutions et ont eu leurs martyrs. De ce point de vue, les membres de la Commission ont convenu de l’éventualité d’une future collaboration en vue d’une œuvre commune, pour partager la mémoire de leurs martyrs respectifs.
Cette sixième réunion s’est tenue sous la présidence du Père Bernard Ardura, président du Comité pontifical des sciences historiques. Etaient présents des membres de la Conférence des évêques de Croatie, tels que le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb et Mgr Antun Skvorcevic, évêque de Pozega. Ainsi que des membres du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe serbe, tels que le métropolite du Monténégro, Amfilohije Radović et le métropolite de Zagreb-Lubiana, Mgr Porfirije.
En juillet 2016, le pape François avait souhaité la mise en place de cette commission chargée d’éclaircir certaines questions historiques autour de la figure du bienheureux cardinal Alojzije Stepinac (1898-1960), parfois soupçonné de collaboration avec le régime pro-nazi des Oustachis, au pouvoir en Croatie de 1941 à 1945. Les conclusions de la Commission, tel que stipulé lors de sa création, ne devraient pas interférer sur le processus de canonisation, qui est de la seule compétence du Saint-Siège. En octobre 1998, le cardinal Stepinac avait été béatifié par Jean-Paul II (1978-2005) au sanctuaire de Marija Bistrica, au nord de la Croatie. Le cardinal Alojzije Stepinac est le premier martyr du régime communiste yougoslave à avoir été élevé à la gloire des autels. (cath.ch/imedia/ah/mp)
Maurice Page
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