Depuis des semaines des protestations massives ont lieu au Venezuela pour dénoncer les tentatives du président Maduro de priver de ses pouvoirs le parlement, passé à l’opposition depuis les élections de 2015. Depuis des années, le président gouverne par décrets spéciaux et mesures d’exception en contournant les prérogatives du parlement. En outre ni les élections régionales ni locales n’ont été organisées, bien que le terme soit échu depuis longtemps.
A partir du 30 juillet, une nouvelle assemblée constituante devrait permettre de modifier les rapports de force politiques dans le pays. L’opposition a appelé pour le 16 juillet à une consultation populaire indépendante sur la volonté du président Maduro de convoquer cette assemblée.
Selon l’ONG «Foro Penal», environ 90 personnes ont été tuées lors des manifestations. Depuis le début avril 4’000 personnes ont été arrêtées dont environ 400 ont été jugées par des tribunaux militaires. L’ONG dénombre 391 prisonniers politiques et dénonce des cas de tortures commis par les forces de sécurité.
Le 5 juillet un groupe d’hommes masqués a fait irruption au parlement national et a retenu en otages les députés durant huit heures. Le président Maduro a condamné cet acte en rejetant la responsabilité sur l’opposition qui de son côté a dénoncé un acte d’intimidation du pouvoir. (cath.ch/kna/mp)
Maurice Page
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