La publication de cette déclaration en anglais, intitulée «Désarmement nucléaire: la recherche de la sécurité humaine», coïncide avec la conclusion d’une réunion organisée du 15 juin au 7 juillet par les Nations Unies pour négocier un traité juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires, conduisant à leur élimination totale. Mais les États-Unis et la plupart des pays européens n’ y ont pas pris part, déplore Justice et Paix. Pour les évêques, le fait que la plupart des Etats participent à cet effort témoigne de l’urgence de leur préoccupation. Une urgence accentuée par la perspective d’un nucléaire «terroriste». Les États non-nucléaires sont insatisfaits du manque de progrès dans les efforts de désarmement nucléaire.
Le monde est de plus en plus multipolaire avec une variété de menaces allant du terrorisme, aux conflits asymétriques, en passant par la cybersécurité, la dégradation de l’environnement ou la pauvreté, souligne J+P. On peut dès lors élever de très sérieux doutes quant à l’adéquation de la dissuasion nucléaire en tant que réponse efficace à ces défis.
Reprenant le propos du pape François, la déclaration de J+P rappelle en outre que les dépenses pour les armes nucléaires gaspillent la richesse des nations. Donner la priorité à ces dépenses est une erreur et une mauvaise allocation des ressources qui seraient beaucoup mieux investies dans les domaines du développement humain intégral, de l’éducation, de la santé et de la lutte contre la pauvreté.
Reconnaissant la nécessité d’une sécurité nationale et internationale, les évêques des États-Unis et d’Europe invitent les dirigeants de leurs pays à travailler avec d’autres nations pour promouvoir la paix par le désarmement nucléaire. «La nature indiscriminée et disproportionnée des armes nucléaires oblige le monde à aller au-delà de la dissuasion nucléaire. Nous appelons les États-Unis et les nations européennes à travailler avec d’autres pour tracer une stratégie crédible, vérifiable et exécutoire pour l’élimination totale des armes nucléaires», note la déclaration. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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