Après le consistoire du 28 juin, cinq nouveaux cardinaux, tous électeurs, porteront à 121 le nombreux d’électeurs en cas de conclave, dont 19 nommés par Jean Paul II, et 53 par Benoît XVI. L’an prochain, les cardinaux électeurs nommés par le pape François devraient être majoritaires au sein du Sacré collège, puisque 8 prélats atteindront l’âge de 80 ans en 2018.
Plus aucun cardinal-évêque ne figure parmi les cardinaux électeurs. Ainsi, en cas de conclave, la préséance voudrait que ce soit le cardinal-patriarche Bechara Boutros Raï, primat de l’Eglise maronite qui exerce les fonctions de doyen. Il existe trois ordres de cardinaux: les diacres, les prêtres et les évêques. Les patriarches des Eglises orientales sont quant à eux assimilés à l’ordre des cardinaux évêques, sans pour autant faire partie du clergé de Rome. Lorsque le pape crée un cardinal, il le nomme toujours au titre soit d’un des diocèses périphériques de Rome, soit d’une des anciennes paroisses ou diaconies de la ville.
Sur 121 cardinaux-électeurs, 53 viennent d’Europe (soit 44%), 17 d’Amérique latine (14%), 15 d’Afrique (12,5%), 15 d’Asie (12,5%), 17 d’Amérique du Nord y compris le Mexique (14%), et 4 d’Océanie (3%). En cas de conclave, la France serait le troisième pays le plus représenté, derrière l’Italie (24) et les Etats-Unis (10), avec 5 électeurs.
Le tout premier consistoire du pape François s’est déroulé le 22 février 2014, soit un peu moins d’un an après le début de son pontificat. Ce jour-là, 19 cardinaux ont été créés, parmi lesquels le cardinal Pietro Parolin, actuel secrétaire d’Etat du Saint-Siège et plus jeune cardinal vivant au moment de sa nomination. Mais aussi le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, ou encore le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF).
Dès le premier consistoire, de nouveaux cardinaux issus de pays inhabituellement représentés ou venant du Sud apparaissent: notamment le cardinal Orani Joao Tempesta, archevêque de Rio de Janeiro, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, au Burkina-Faso, ou encore le cardinal Orlando Beltran Quevedo, archevêque de Cotabato, aux Philippines.
Le second consistoire s’est déroulé tout juste un an plus tard, le 14 février 2015, 20 prélats reçoivent la barrette cardinalice, dont 15 électeurs. Quatre cardinaux sont les premiers de leur pays: l’archevêque de Rangoun, en Birmanie, Mgr Charles Maung Bo, l’évêque de David, au Panama, Mgr José Luis Lacunza Maestrojuan, l’évêque de Santiago, au Cap-Vert, Mgr Arlindo Gomes Furtado, et l’évêque de Tonga, Mgr Soane Patita Paini Mafi.
Lors du troisième consistoire, le 19 novembre 2016, le pape François crée 17 cardinaux, dont 13 électeurs. Pour la première fois de l’histoire de l’Eglise, le collège cardinalice compte 228 cardinaux, y compris non-électeurs, provenant de 79 pays. Lors de ce consistoire, le premier cardinal né après le Concile Vatican II est créé en la personne de l’archevêque de Bangui, en Centrafrique, Mgr Dieudonné Nzapalainga. Il est actuellement le plus jeune de tous les cardinaux.
A noter également que parmi le Sacré collège figurent 39 religieux, dont 22 électeurs. Les salésiens (9) et les franciscains (5) arrivent en tête des ordres les plus représentés. (cath.ch/imedia/ah/xln/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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