Concernant une éventuelle légalisation du cannabis pour usage thérapeutique, regrette le cardinal Turkson, le débat «tend à négliger le jugement éthique sur la substance, négatif en soi» comme pour toute drogue. De plus, les exemples similaires passés montre qu’avec la légalisation la consommation pathologique risquerait «d’augmenter de façon exponentielle». Enfin, souligne le haut prélat, une «taxation perçue par l’Etat apparaît incompatible sur le plan éthique».
Au vu de son niveau élevé, estime le cardinal Turkson, la consommation de drogue ne peut pas être considérée uniquement «comme un phénomène dérivant d’un malaise social et d’une déviance». Autre écueil, selon lui: celui des politiques qui se limiteraient à une «réduction du dommage». En effet, une telle approche conduirait «à la mort psychologique et sociale du toxicomane». Il y a «un devoir de prévenir et de soigner», insiste-t-il.
Le cardinal ghanéen appelle à revenir à ce «devoir de prévention», particulièrement envers les jeunes et les adolescents. La situation est d’autant plus urgente que l’époque est marquée par «la perte des primats anciens de la famille et de l’école, par la désagrégation de l’autorité». (cath.ch(imedia/xpn/pp)
Pierre Pistoletti
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