«Etre un leader politique – en particulier d’un parti progressiste et libéral en 2017 – et vivre comme un chrétien engagé en s’en tenant fidèlement aux enseignements de la Bible est devenu impossible pour moi», a expliqué Tim Farron, qui dirige le parti depuis le 16 juillet 2015.
«Je me suis retrouvé déchiré entre vivre ma foi chrétienne et servir en tant qu’homme politique», ajoute-t-il, regrettant que l’intérêt médiatique suscité par ses convictions chrétiennes prenne le dessus sur le message du parti.
«Dès mon premier jour à la tête du parti, j’ai été confronté à des questions liées à ma foi. J’ai essayé d’y répondre avec élégance et patience. Parfois, mes réponses auraient pu être plus sages», a-t-il reconnu dans le communiqué de presse qui annonce sa démission.
Depuis une interview [Youtube, en anglais] de la chaîne de télévision anglaise Channel 4 en juillet 2015, l’intérêt médiatique et les critiques de ses opposants se sont focalisés sur sa conception de l’homosexualité. Tim Farron avait refusé de répondre si, en tant que chrétien, il considérait l’homosexualité comme un péché. «Chaque personne est un pécheur et la rédemption est offerte à tous», avait-il alors déclaré.
Ce n’est qu’en avril 2017 que ce chrétien évangélique converti en 2015 affirmait explicitement, lors d’une interview à la BBC: «Je ne crois pas que l’homosexualité soit un péché». Ce qui n’avait pas suffi à faire taire le feu des critiques.
Aux législatives du 8 juin dernier, le Parti libéral-démocratique a obtenu 12 sièges de députés – sur un total de 650 –, contre neuf auparavant, après avoir fait campagne sur une position résolument pro-européenne.
Fondé en 1988 par une fusion du parti libéral avec le parti socialiste démocrate, les Libéraux-démocrates ont été le partenaire minoritaire du Parti conservateur au sein du Gouvernement Cameron de 2010 à 2015. (cath.ch/com/churchtimes/pp)
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/foi-vs-politique-chef-parti-liberal-democrate-anglais-demissionne/