Le pape François a participé à l’inauguration du siège du réseau mondial éducatif Scholas Occurentes, au palais Saint-Calixte à Rome. Via internet, il a échangé avec des jeunes de neuf pays, sur les cinq continents, à partir des expériences menées dans les Scholas. Certains ministres de l’éducation ont également participé à l’expérience.
«Nous sommes ici comme dans un salon, même s’il manque un peu d’air conditionné…», a commencé par remarquer le pape, ayant visiblement chaud. Au cours de son intervention qui a suivi un tour d’horizon de chaque pays, le pontife a souligné le danger de la globalisation qui uniformise, qui annule les caractères de chacun, et fait que «si tu n’es pas dans le système, tu n’existes pas».
Au contraire, l’évêque de Rome a invité les jeunes à l’unité de la personne: corps, âme et esprit, et à apporter leur petite pierre à la globalisation pour la rendre humaine. «Si on ne partage pas, on finit au musée: aucun de vous ne veut finir au musée!», a-t-il lancé.
Autre danger souligné par le pontife: la tentation de l’élitisme dans l’éducation. «Nous ›élitisons’ et formons un groupe fermé, égoïste, la main se serre de plus en plus, la main et l’esprit», a-t-il déclaré, «nous sommes incapables de penser, sentir, travailler avec l’autre».
La fondation Scholas Occurentes, qui relève de l’Académie pontificale des sciences, a été fondée en Argentine en 2013, avec l’appui du pape. Elle vise à créer du lien entre les écoles du monde entier et à développer l’éducation au travers de figures populaires. Elle a ainsi mis en place des projets citoyens dans 446’133 écoles, réparties dans 190 pays. (cath.ch/imedia/ap/bh)
Bernard Hallet
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