Le texte ne donne pas plus de détail sur l’enquête, près d’une semaine après la disparition du prélat dans des circonstances obscures, le 30 mai dernier. Son corps a été retrouvé par un pêcheur malien dans le fleuve Sanaga.
Dans un texte manuscrit retrouvé dans son véhicule stationné sur le pont du fleuve, il était écrit: «Je suis dans l’eau». Ce qui laissait penser à un suicide. Or, cette thèse semble être remise en cause par plusieurs sources camerounaises.
En attendant la publication des résultats officiels de l’autopsie pratiquée sur le corps de l’évêque, plusieurs sites africains ont rapporté qu’il aurait été victime d’un piège. C’est sous la menace d’une arme qu’il aurait été contraint de quitter l’évêché et qu’il aurait écrit le message retrouvé dans son véhicule. Il aurait été torturé, tué et jeté à l’eau.
Un des médecins légistes qui a participé à son autopsie a confié qu’il avait un bras replié sur son ventre. Un élément anormal pour quelqu’un qui se serait suicidé. Il est étrange qu’il se soit croisé les bras plutôt que de s’être battu contre les courants très forts, qui ont rejeté son corps à 19 km du pont où sa voiture était garée.
L’archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga, s’est rendu à Bafia le 6 juin pour annoncer la nomination de Mgr Abraham Kome, nouvel administrateur apostolique du diocèse, en attendant la nomination par le Vatican, d’un évêque titulaire. (cath.ch/ibc/bh)
Bernard Hallet
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