Le Conseil fédéral souhaite modifier l’Ordonnance sur l’encouragement du sport, note la FEPS dans un communiqué du 6 juin 2017. L’exécutif fédéral entend garantir que les organisations qui proposent des programmes jeunesse et sport (J+S) doivent garantir qu’elles encouragent le développement et l’épanouissement des enfants et des jeunes. La FEPS récuse ainsi la conception «sans nuances» selon laquelle les organisations de jeunesse à forte connotation religieuse constitueraient un danger pour le développement des jeunes. La Fédération assure en particulier que les protestants défendent l’équité, l’esprit d’équipe, la loyauté dans le jeu collectif et la communauté.
«La foi chrétienne soutient la croissance de la personnalité, elle ne la menace pas», affirme ainsi Gottfried Locher, président de la Fédération. «Chaque enfant, chaque jeune se pose des questions en lien avec la religion. Chacune et chacun est en recherche d’un épanouissement et d’un développement éclairés», souligne le responsable protestant.
Si les jeunes qui se disent croyants sont exclus des offres Jeunesse et Sport (J+S), c’est leur liberté de religion qui s’en trouve entravée, prévient la FEPS. L’organisation basée à Berne affirme qu’en interdisant les programmes J+S pour des raisons de conviction religieuse ou autre, «l’Etat ne respecte pas son devoir de neutralité, car il prend parti de manière illicite». (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse