«C’est une manière pour l’épiscopat suisse d’œuvrer plus directement sur cette thématique importante», explique Encarnación Berger-Lobato, porte-parole de la Conférence des évêques suisses (CES). La commission est en effet directement rattachée à un évêque responsable, en l’occurrence Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion.
Les membres de la commission – qui seront nommés lors de la prochaine commission de la CES, en septembre prochain – auront à s’occuper d’aspects pastoraux stratégiques liés à la migration. «Identifier les difficultés, se pencher sur des questions opératives en collaboration avec d’autres entités, détaille Encarnación Berger-Lobato, comme créer une nouvelle mission linguistique, renforcer l’offre pastorale auprès des jeunes migrants ou encore développer l’accompagnement des migrants dans le milieu hospitalier».
«La thématique de la migration est importante pour les évêques suisses, rappelle la porte-parole de la CES. Plus d’un tiers des catholiques du pays ne sont pas d’origine suisse. Et l’accueil de l’étranger est un thème évangélique important».
La CES a par ailleurs adopté une proposition de projet nommé «Concept global de pastorale des migrants» qui devra – si l’organe de financement, la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ), l’accepte aussi – se pencher sur la réforme organisationnelle et financière de «Migratio», l’Office de la CES pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement.
C’est également les suites concrètes de l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia, sur le couple et la famille, qui ont retenu l’attention des évêques. La Commission pastorale de la CES a effectivement transmis aux évêques un document de travail afin d’élaborer des perspectives pastorales concrètes. Ce document «a fait l’objet d’intenses discussions au sein de la CES», précise le communiqué de presse. L’enjeu est de taille quant à l’accompagnement des couples et des familles et, plus particulièrement, sur la question de l’accès aux sacrements des personnes divorcées-remariées. Aucune date de publication n’est encore prévue, précise Encarnación Berger-Lobato.
Parmi les points également abordés: la décision de modifier la sixième invocation du Notre-Père dans la liturgie à partir du premier dimanche de l’avent, le 3 décembre 2017. Les fidèles catholiques ne diront plus «ne nous soumets pas à la tentation», mais «ne nous laisse pas succomber à la tentation».
Lors de cette assemblée ordinaire, les évêques ont également nommé un groupe d’experts intégrant le service spécialisé en soins palliatifs, présidée par la théologienne Jeanine Kosch-Vernier – dont l’objectif est de garantir, par un travail de coordination, de mise en réseau et de lobby, que les personnes gravement malades reçoivent aussi, à côté des traitements médicaux et infirmiers, un accompagnement pastoral professionnel.
Les évêques suisses annoncent en outre la retraite anticipée de Walter Müller, chargé d’information de la CES depuis 2006. «Les membres de la CES le remercient de son inaltérable loyauté et lui adressent (…) leurs vœux pour des jours désormais un peu plus calmes». Encarnación Berger-Lobato, porte-parole responsable, explique que le poste sera vraisemblablement à pourvoir par un candidat de langue maternelle francophone.
Enfin, La CES communique avoir «pris note que la démission de Mgr Vitus Huonder, acceptée par le pape François, deviendra effective après Pâques 2019. De tels délais ne sont pas inhabituels, rappellent les évêques. Tous ses confrères lui adressent, à lui et à son diocèse, leurs meilleurs vœux». (cath.ch/com/pp)
Voir aussi: le communiqué de presse de la CES
Pierre Pistoletti
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